mardi 8 novembre 2011

1971 : Les rejetés de l'année #2

COLD EYES OF FEAR
de Enzo G. Castellari


Les premières minutes font illusion et cette présence étrangère intrigue vraiment. Le pourquoi du kidnapping n'est pas encore définit, et le doute plane. Mais très vite le film devient lassant, à la limite du soporifique. Car en effet, rien ou presque ne se passe dans cette maison. Et ce n'est pas l'arrivée du second ravisseur dans la scène qui semble pourtant être la plus surprenante du film (sûrement parce que c'est la seule) qui va y changer grand chose.
Dévoilant au compte goutte leurs intentions et motivations, les 2 acolytes nous prennent également en otage et le temps semble aussi long qu'une nuit de séquestration. Tout se résume pourtant simplement : un accusé à tort, une vengeance ; voilà, il n'y avait pas besoin d'en faire un fromage. Et c'est un peu ce dont souffre le film : il est bourré de scènes rallongées, de séquences inutiles ou étirées (la palme revenant au nombre de minutes passées sur le téléphone en vue de savoir s'il est décroché ou non...) afin d'en prolonger la durée, mais qui au final ne font qu'endormir le spectateur. 
Et les quelques moment qui se passent en dehors du salon, moments qui devraient dynamiser le huis clos en apportant certaines réponses et un certain suspens (comme le coup de la porte), ne font en fait qu'accentuer le sentiment initial, celui de vivre au ralenti un court métrage qui a tout au plus 30 minutes d’intéressantes à proposer, et 50 ajoutées autour, pour combler.

Pr. Blood

samedi 5 novembre 2011

1971 : Les rejetés de l'année #1

LA TARENTULE AU VENTRE NOIR
de Paolo Cavara


 
 Giallo de facture classique, cette Tarentule se démarque toutefois des autres productions italiennes de l’époque par une enquête développée, menée une fois n’est pas coutume par un flic, et par une intrigue plus complexe que d’habitude - dans le sens où l’on nous propose beaucoup de pistes. En revanche, le criminel et ses intentions, relativement banals, n’apportent pas grand-chose au métrage. 
Cavara peut toutefois se targuer d’avoir réuni un casting féminin à faire pâlir d’envie tout érotomane bisseux qui se respecte (Claudine Auger, Barbara Bach, Barbara Bouchet...), même si, malheureusement, il l’exploite bien mal ; les demoiselles jouent peu, meurent vite, et cela sans l’érotisme transalpin de circonstance ou presque : un comble ! Idem pour la jolie B.O d’Ennio Morricone qui est rarement utilisée au bon moment, sans oublier une réalisation assez plate, relevée trop rarement par quelques chouettes moments (le 1er meurtre, la course poursuite). Bref, quelques rendez-vous manqués qui, s’ils ne rendent pas le film mauvais, gâchent en tout cas son potentiel.
Reste LE grand atout du film en la personne de Giancarlo Giannini, qui habite avec le talent qu’on lui connaît, un flic dépassé qui traîne son spleen tout le long de métrage, vivant l’enquête à retardement, toujours empli d’un doute terriblement humain. Voilà un personnage à la fois original et attachant qui méritait sans aucun doute un film et un scénario de plus grande envergure.

vendredi 4 novembre 2011

Présentation

Bonjour à tous, avides lecteurs et cinéphages qui êtes tombés par le plus beau des hasards dans ce modeste blog.
Mais d'abord, qu'est-ce que c'est que ce Relik(s) ? C'est bien simple, c'est un fanzine animé par un nombre aléatoire de rédacteurs - provenant en grande partie du forum d'Horrorkult et du site Horreur.com - qui s'en donnent à coeur joie pour chroniquer divers pépites, ovni, classiques et daubes de cinéma de genre en général (avec un accent sur l'horreur en particulier).
Le fait est qu'aujourd'hui, malgré la récession et les soucis d'ordre écologique, Relik(s) a décidé d'être édité en papier et plus gratuitement en PDF comme auparavant. A contre courant, comme d'habitude donc !
Plus sérieusement, le public amateur de cinéma de genre est un public volontiers collectionneur, amateur d'objets et compulseur chronique de livres/magazines en tout genre qu'il aime posséder. Bref, il nous semblait bénéfique pour le fanzine - comme pour vous lecteurs - de pouvoir atterrir dans vos mains sales, d'être admiré et senti, d'être choyé ou négligemment balancé, d'être lu religieusement dans vos toilettes ou dans votre bain...
L'objectif secret de Relik(s) étant en grande parti celui d'être une sorte de guide, de fidèle accompagnateur dans vos recherches filmiques, il paraissait d'autant plus pratique que vous puissiez l'avoir sous la main. Sachez d'ailleurs que dans cette idée, chaque prochain numéro sera consacré spécifiquement à une année de cinéma.


Ainsi donc, le but de ce blog est avant tout de permettre aux lecteurs de Relik(s) de suivre l'actualité de leur fanzine préféré et de retrouver les 3 premiers, téléchargeables gratuitement ici-même (sur le bandeau à droite). Mais, magie de l'internet, ce blog vous permettra aussi de lire des critiques concernant l'année sur laquelle nous travaillons mais qui, faute de place, ne seront pas présents dans le fanzine lui-même.

A bientôt, bonnes lectures et bons visionnages !