samedi 5 novembre 2011

1971 : Les rejetés de l'année #1

LA TARENTULE AU VENTRE NOIR
de Paolo Cavara


 
 Giallo de facture classique, cette Tarentule se démarque toutefois des autres productions italiennes de l’époque par une enquête développée, menée une fois n’est pas coutume par un flic, et par une intrigue plus complexe que d’habitude - dans le sens où l’on nous propose beaucoup de pistes. En revanche, le criminel et ses intentions, relativement banals, n’apportent pas grand-chose au métrage. 
Cavara peut toutefois se targuer d’avoir réuni un casting féminin à faire pâlir d’envie tout érotomane bisseux qui se respecte (Claudine Auger, Barbara Bach, Barbara Bouchet...), même si, malheureusement, il l’exploite bien mal ; les demoiselles jouent peu, meurent vite, et cela sans l’érotisme transalpin de circonstance ou presque : un comble ! Idem pour la jolie B.O d’Ennio Morricone qui est rarement utilisée au bon moment, sans oublier une réalisation assez plate, relevée trop rarement par quelques chouettes moments (le 1er meurtre, la course poursuite). Bref, quelques rendez-vous manqués qui, s’ils ne rendent pas le film mauvais, gâchent en tout cas son potentiel.
Reste LE grand atout du film en la personne de Giancarlo Giannini, qui habite avec le talent qu’on lui connaît, un flic dépassé qui traîne son spleen tout le long de métrage, vivant l’enquête à retardement, toujours empli d’un doute terriblement humain. Voilà un personnage à la fois original et attachant qui méritait sans aucun doute un film et un scénario de plus grande envergure.

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