vendredi 2 décembre 2011

1971 : Les rejetés de l'année #3

THE MAD LOVE LIFE OF A HOT VAMPIRE
de Ray Dennis Steckler



Spécialisé pendant les 60's dans le film d'horreur cheap pour drive-in, Steckler sombra la décennie suivante dans la production de porno. L'intérêt relatif de ces petits films – durant souvent moins d'une heure – est le mélange des genres. Ainsi, en bon fan d'horreur, Steckler utilise des trames fantastiques pour mettre en scène ses passages coquins.
Cette fois-ci, c'est donc Dracula qui s'y colle. Un Dracula post-hippie qui, comme nous l'annonce sa femme, « make love not war » - c'est beau... Complètement surjoué avec mouvements de sourcils obligatoires et mains tendues en forme de griffe, le bougre aux dents pointues (qu'il ne portera d'ailleurs pas pendant le film) est accompagné d'un valet bossu de toute évidence déficient mental et de 3 jeunes vampirettes qui ne peuvent cacher leurs fous rires devant le jeu pathétique de leurs partenaires. Contre toute attente et à notre grand damne, Dracula ne participe pas aux ébats mais les organise seulement ; ainsi après quelques buco-génitaleries poilues entre les 4 autres et l'absence totale de bandaison du valet (faut dire qu'à force d'aligner des mimiques risibles pour avoir l'air taré, le pauvre doit avoir bien du mal à s'exciter), le démoniaque master envoie les miss récupérer du sang en ville. Ben oui ma bonne dame, baiser donne faim, c'est pas nouveau. Les 3 donzelles vont donc chacune lever un mec, s'envoyer en l'air (en un brillantissime et original montage alternant les 3 scènes) pour finalement les tuer en mordant méchamment leur attribut masculin duquel, on imagine, elle récupère le sang.
Tout cela serait bien simple si Van Helsing en personne n'organisait de son côté un plan diabolique pour tuer le comte ! Je vous arrête tout de suite, Van Helsing, seul personnage joué par un semblant d'acteur, ressemble vaguement à Hichcock avec des cheveux donc, évidemment de baisera pas. Ainsi après une terrible baston aussi passionnante qu'un Tour de France, pendant laquelle les 3 nymphomanes dentues vont rendre l'âme, Dracula s'échappe en plein lever de soleil – le con – mourant dans de terribles souffrances théâtralisées à l'extrême.
Au vu du résultat, on peut tout à fait imaginer un film libertin des années 30, un Polisson et Galipettes version "horrifique" : remplacez la musique ragtime par du rock psychédélique jazzifiant et vous y êtes. Côté cul, c'est le minimum syndical estampillé 71, offrant principalement du sexe oral avec promenades de langues au travers plusieurs jungles de poils et réactivité zéro de la part du ou de la personne concerné(e). Ajoutez 1/2 pénétrations en missionnaire pour la forme et on remballe. Circulez y a rien à voir !
Mignon, inoffensif et aussi transgressif que le baiser lesbien de Madonna et Britney Spears, ce moyen métrage n'a donc aucun intérêt.

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